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Assemblée générale

Bref Historique

Depuis une époque lointaine, les populations du Nord et du Centre utilisaient le cotonnier comme culture secondaire et employaient le coton pour leurs activités de filage et de tissage.

Au début du 20ème siècle, les filateurs français décident de développer la filière coton en Afrique afin d’échapper au monopole des États-Unis pour le coton courant et de l’Égypte pour la soie. Ainsi, en 1902, ils créent l’Association Cotonnière Coloniale (ACC) qui, pour l’Afrique de l’ouest, installe son siège à Bouaké. En 1908, les autorités coloniales décident de développer la culture du cotonnier, et en 1912 la première usine d’égrenage mécanique et de pesage des balles est inaugurée à Bouaké.

A partir de 1963 par convention passée avec la France, la République de Côte d’Ivoire, qui a proclamé son indépendance le 7 août 1960, confie à la Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles (CFDT) la responsabilité du développement de la production cotonnière. Cette responsabilité couvre l’encadrement des producteurs, la collecte, l’égrenage du coton graine et la vente de la fibre et de la graine de coton.

Le 1er Octobre 1973, l’État ivoirien crée la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT) dans laquelle la CFDT est actionnaire et conserve un rôle d’assistance technique.

De 1974 à 2000, la production cotonnière en Côte d’Ivoire était organisée en filière autour d’un monopole semi-public, assuré par la société́ d’État CIDT (Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles).

La CIDT assurait:

  • le préfinancement de toute la production, en fournissant aux producteurs les semences, les intrants et les équipements de production dont ils avaient besoin ;
  • l’encadrement technique de tous les producteurs ;
  • la collecte et le paiement de toute la production de coton graine ;
  • l’égrenage et la commercialisation de la fibre et de la graine de coton.

Pendant cette période, le secteur coton a représenté́ environ 10% des exportations du pays et a généré annuellement environ 120 milliards de F CFA de chiffres d’affaires dont 70% à 80% en devises.
La culture du coton a contribué à la modernisation des exploitations par la mécanisation et l’intensification de la production. Elle a permis également d’améliorer les conditions de vie de la population et a entrainé́ un début d’industrialisation de ces régions avec :

  • dix (10) usines d’égrenage pouvant traiter 320 000 tonnes de coton graine ;
  • trois (3) usines de filatures d’une capacité totale de 22 500 tonnes de fibre de coton (FTG à Bouaké, 7 500 t/an, COTIVO à Agboville, 8 000 t/an et UTEXI à Dimbokro, 7 000 t/an) ;
  • une (1) huilerie d’une capacité de 180 000 tonnes de graines de coton (TRITURAF à Bouaké) qui peut traiter la quasi-totalité de la production de graines de coton.