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L’anacarde en Côte d'Ivoire et dans le Monde

Depuis 2017, la Côte d’Ivoire occupe la première place des pays producteurs mondiaux de noix de cajou. La production ivoirienne représente un peu plus du quart de la production mondiale et un peu plus du tiers de l’offre mondiale de noix brutes. Ce qui fait du pays un acteur incontournable du secteur au niveau mondial.

En 2020, la production commercialisée était au tour de 840 000 tonnes et cela permet à la Côte d’Ivoire de consolider sa première place devant l’Inde qui a un volume de l’ordre de 742 000 tonnes et le Vietnam avec un peu plus de 500 000 tonnes.

À la différence de ces deux principaux concurrents qui transforment la totalité de leur production de noix, la Côte d’Ivoire affiche un taux de transformation locale de moins de 13%. Toutefois, en termes de volume de noix transformées, la Côte d’Ivoire se positionne au 4ème rang mondial des pays transformateurs.

La campagne de commercialisation s’étale sur 3 à 5 mois, entre février et juillet selon l’abondance, la précocité ou le retard de la récolte. Le démarrage de la campagne de commercialisation est marqué par la publication de la liste des opérateurs autorisés à acheter avec les producteurs et ceux qui sont autorisés à exporter ainsi que le prix minimum d’achat bord champ.

La structure organisationnelle du secteur de l’anacarde en Côte d'Ivoire

La réforme des filières coton et anacarde entreprise par le Gouvernement a débouché sur l’adoption de la loi n°2013-656 du 13 septembre 2013 fixant les règles relatives à la commercialisation du coton et de l’anacarde et à la régulation des activités des filières coton et anacarde.

Par le décret d’application n°2013-681 du 02 octobre 2013 portant dénomination de l’organe chargé de la régulation, du suivi et du développement des filières Coton et Anacarde, l’État de Côte d’Ivoire a créé le Conseil de Régulation, de Suivi et de Développement des filières coton et anacarde en abrégé le Conseil du Coton et de l’Anacarde, pour prendre le relais de l’Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde (ARECA) dans la mise en place et le suivi d’un cadre réglementaire et un environnement permettant d’optimiser les revenus des producteurs et des autres acteurs des filières Coton et Anacarde.

Les acteurs de la filière anacarde sont constitués de 410 000 producteurs, 1 200 acheteurs et 130 exportateurs.Les producteurs, les acheteurs, les transformateurs locaux, et les exportateurs sont les quatre principaux acteurs qui animent le circuit de commercialisation de l’anacarde. Les principales organisations professionnelles de la filière anacarde sont :

  • Les producteurs individuels et les organisations de producteurs regroupés en sociétés coopératives et fédérations.
  • La Fédération nationale des Acheteurs et Coopératives de cajou de Côte d’Ivoire (FENACACI)
  • L’Association des exportateurs de noix de cajou de Côte d’Ivoire (AEC-CI)
  • Le Groupement des Industriels du Cajou de Côte d’Ivoire (GIC-CI)

Gestion opérationnelle la filière anacarde

La gestion opérationnelle de la filière anacarde, depuis la réforme de 2013, tend à favoriser l’investissement privé et créer un cadre de développement durable de la filière depuis la production jusqu’à l’exportation ou la transformation locale. Il s’agit notamment :

  • Mise à disposition des producteurs de matériel végétal sélectionné à travers le programme d’amélioration variétal en cours 
  • Formation et conseil agricole spécifique pour les des producteurs d’anacarde
  • Commercialisation :
    • Fixation d’un prix producteur au moins égal à 60% du prix CAF
    • Mise à disposition de sacherie brousse et export aux acteurs de la filière
    • Mise en place d’un système de commercialisation intérieur intégrant le respect du prix et le suivi de la traçabilité des transactions
    • Enregistrement et suivi des contrats d‘exportation 
    • Contrôle du KOR taux d’humidité au déchargement et à l’export 
  • Dispositif de suivi de suivi des exportations à travers des guichets export installés aux ports
  • Objectif de transformation local de la noix : au moins 50% de la production à l’horizon 2020
  • Projet de mise en place d’une interprofession crédible et représentative des acteurs.

Organisation chaque 2 ans à Abidjan, du Salon International des Equipements et Technologies de la Transformation de l’Anacarde (SIETTA)